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Cécile
16 octobre 2009

in the all green sky !

Maintenant les choses ont changées.

Elle était cette fille qui avait toujours besoin d'être entourée, cette fille qui avait besoin de sortir tout le temps pour être ici et là avec tant de personnes différentes, la fille qui ne pensait finalement qu'à l'image qu'elle donnait aux autres, celle d'une personne adulée, entourée, aimée et toujours au centre de l'attention. Mais ce n'est plus, elle est plutôt cette fille dont les vêtements sont toujours trop grands, enfilés négligemment, celle qui préfère errer seule chez un disquaire un libraire ou dans son propre appartement parisien. Cette fille qui déteste "Tu sais que... On m'a dit que... J'ai appris que..." et qui aime cette vie "en autarcie". Oh Oui ! Pour son épanouissement certain, la solitude qu'elle découvre et apprécie, pour ces gens devenus indispensables, pour cette découverte de nouveaux petites choses, de petits riens qui font si plaisir. Et tout à l'heure lorsqu'elle regardait leurs sourires et leurs visages, elle prenait conscience que tout ceci avait changé, que tout ceci finalement, ça n'existait plus et que ce n'était pas beaucoup plus mal. Oui, c'est cela.
A Paris, c'est un "hiver automnal", tous nos mouvements sont au ralenti, nos pas feutrés, les bruits beaucoup plus doux; comme si la vie était en une sorte de "standby". Mes mains sont complètement gelées, glacées, je tremble, tremble, tremble. D'ici une semaine, ce sera la mer, le vent, l'odeur du sel, mais aussi vivre une semaine tous les 10, avec trois d'entre eux qui me sont complètement étrangers, qui le sont devenus malgré moi. On se demande comment ce sera, si ce sera faux, hypocrite et malsain comme maintenant. On devine, on suppose.
Les quelques rayons du soleil de la fin d'après-midi traversent à peine les rideaux de cotons beige du bureau. Seuls les pas des voisins du second se font entendre ainsi que les touches du clavier de l'ordinateur frénétiquement frappés par des doigts ralentis dans leur mouvement par la température si basse de ce jour de la mi-octobre.                                                                   Je me rappelle, il y a un an tout juste, nous nous rencontrions pour la première fois et puis dans une semaine ce sera le jour de notre premier baiser, notre premier regard intéressé. C'est comme un souvenir bien imprimé, que n'importes quels autres épisodes ne peuvent effacer. Pourtant, entre nous aussi, les choses semblent avoir évoluées, semblent s'être enfin réellement terminées.

Etrange. Un certain hasard


Automne malade - Guillaume Appolinaire

Automne malade et adoré
Tu mourras quand l'ouragan soufflera dans les roseraies
Quand il aura neigé
Dans les vergers

Pauvre automne
Meurs en blancheur et en richesse
De neige et de fruits mûrs
Au fond du ciel
Des éperviers planent
Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
Qui n'ont jamais aimé

Aux lisières lointaines
Les cerfs ont bramé

Et que j'aime ô saison que j'aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu'on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
Les feuilles
Qu'on foule
Un train
Qui roule
La vie
S'écoule

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